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Le Neveu de Wittgenstein
Thomas Bernhard, Bernard Levy - 2007
Dans Le Neveu de Wittgenstein, Thomas Bernhard évoque son amitié avec Paul Wittgenstein, neveu du philosophe Ludwig Wittgenstein. Il s’agit d’une amitié essentielle et vitale qui rapproche deux hommes en conflit avec le monde, deux hommes qui se retrouvent dans un hôpital viennois. C’est dans cette mise à l’écart du monde par la maladie que Thomas Bernhard prend conscience de la valeur et du caractère unique du lien qui l’unit à son ami Paul.

Ce qui frappe à la première lecture de ce roman, c’est l’immense tendresse et l’émotion qui s’en dégagent. Je connaissais surtout le théâtre de Thomas Bernhard, sa férocité descriptive de la société autrichienne, la violence obsessionnelle de sa langue. Le Neveu de Wittgenstein m’a révélé sa fragilité et sa profonde humanité que je percevais déjà, mais que je n’avais jamais aussi directement ressenties.

Si le récit de l’amitié entre les deux hommes est une réflexion sur la solitude, la folie et la mort, il retrace aussi l’histoire de leur complicité par le biais d’anecdotes d’une drôlerie extraordinaire. C’est ce constant aller et retour qui me touche et me donne envie de faire entendre cette voix.

J’ai découvert ce texte par l’intermédiaire de René Gonzalez et Serge Merlin et je perçois une réelle continuité entre ce projet et mon précédent travail sur l’œuvre de Samuel Beckett. Ces deux auteurs aux styles apparemment opposés ont des points communs flagrants : au-delà de leur humour féroce et de leur absence de complaisance envers le genre humain, je perçois chez eux une extrême sensibilité dont toute la singularité est de s’inscrire dans une recherche minutieuse et parfois obsessionnelle du mot juste pour décrire l’indicible fragilité de l’être. Dès lors, ce qui pourrait nous paraître violent et quelque peu morbide n’est pas l’effet d’une rage froide et gratuite, mais l’expression d’un désarroi profondément humain, comme quelqu’un qui, après une crise, s’abandonnerait et nous laisserait entrevoir une autre part de lui-même.

Bernard Levy / Jean-Luc Vincent

Mise en scène Bernard Levy 

Traduction Jean-Claude Hémery 

­Adaptation Jean-Luc Vincent, Bernard Levy  

Décor Giulio Lichtner 

Costumes Elsa Pavanel 

Lumière Jean-Luc Chanonat 

Son Marco Bretonnière 

Assistant à la mise en scène Jean-Luc Vincent 

Avec Serge Merlin 

Production Théâtre National de Chaillot / Théâtre Vidy-Lausanne E.T.E. / Scène Nationale de Sénart 

En collaboration avec la Compagnie Lire aux Éclats 

Du 27 septembre au 26 octobre 2007
Théâtre National de Chaillot, Paris 
Du 31 octobre au 18 novembre 2007
Théâtre de Vidy-Lausanne 
Le 21 novembre 2007
Le Parvis - Scène Nationale de Tarbes 
Du 11 au 15 décembre 2007
Scène Nationale de Sénart 
Photos
Le Neveu de Wittgenstein ©Philippe Delacroix Le Neveu de Wittgenstein ©Philippe Delacroix Le Neveu de Wittgenstein ©Philippe Delacroix Le Neveu de Wittgenstein ©Philippe Delacroix Le Neveu de Wittgenstein ©Philippe Delacroix Le Neveu de Wittgenstein ©Philippe Delacroix Le Neveu de Wittgenstein ©Philippe Delacroix Le Neveu de Wittgenstein ©Philippe Delacroix Le Neveu de Wittgenstein ©Philippe Delacroix Le Neveu de Wittgenstein ©Philippe Delacroix
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